Les fils qui se touchent

À 50 ans, le cinéaste est frappé d'une épilepsie foudroyante, conséquence d'un dysfonctionnement de son hippocampe, l'organe qui façonne les souvenirs. C'est l'occasion pour lui de revenir sur la mémoire collective et alternative que lui et ses acolytes fabriquent depuis 25 ans au sein d'une télévision de rue. Quand ces deux récits se croisent, il est question de choix et d'oublis.

À l'origine des fils qui se touchent, il y a la crise d'épilepsie vécue par Nicolas Burlaud, réalisateur du film, causée par une bille de plomb dans son crâne et la découverte de l'origine de cette bille : un tir de la Police de Caracas documenté lors d'une chronique télévisuelle du cinéaste. « J’ai trouvé incroyable cette histoire, un vrai scénario de fiction ! Puis on a découvert que mes crises étaient causées par une petite lésion sur mon hippocampe, cet organe cérébral qui fabrique les souvenirs », explique Nicolas Burlaud, qui s'est alors documenté sur le fonctionnement de son cerveau.