Réalisation :
Daniela Volker
Principaux artistes :
Anita Lasker-Wallfisch, Hans-Jürgen Höss, Klemens Koehring, Kai Höss
Genre : Documentaire
Titre original : The Commandant's Shadow
Nationalité : Etats-Unis
Langue de tournage : Anglais
Durée : 1h43
Année de production : 2024
Date de sortie (ou ressortie) : 6 novembre 2024
Distributeur : Warner
Présentation
Tandis que Hans Jürgen Höss vivait une enfance paisible dans la maison familiale aux abords d’Auschwitz, Anita Lasker-Wallfisch, prisonnière juive, luttait pour survivre dans le camp. Au cœur de ce film se trouve le moment historique - huit décennies plus tard - où Hans et Anita se retrouvent face à face. C'est la première fois que le descendant de ce criminel de guerre rencontre une survivante dans un cadre aussi intime, le salon londonien d'Anita. Accompagnés de leurs enfants, Kai Höss et Maya Lasker-Wallfisch, ils explorent ensemble leurs lourds et très différents héritages familiaux.
Si la vie de la famille Höss a déjà été montrée dans La Zone d'intérêt, réalisé par Jonathan Glazer, L'Ombre du commandant et sa réalisatrice Daniela Volker montrent plus largement les histoires de ceux qui ont vécu aux abords d'Auschwitz et ceux qui y ont survécu. Le documentaire s'attarde notamment sur des éléments de l'autobiographie de Rudolf Höss, commandant du camp, écrite peu avant son exécution.
L'Ombre du commandant : la distribution
Réalisation : Daniela Volker
Casting : Anita Lasker-Wallfisch (Self), Hans-Jürgen Höss (Self), Klemens Koehring (Höss' Autobiography read by), Kai Höss (Self), Maya Lasker-Wallfisch (Self), Brigitte Hoess (Self), Ingebirgitt Höss (Self)
Distribution technique : Daniela Volker (texte), Gabriel Chwojnik (musique), Rob Goldie (direction artistique), Piotr Trela (direction artistique)
La musique a été composée par Gabriel Chwojnik, qui avait composé auparavant la bande son des films Petite Fleur en 2022, Trenque Lauquen - Partie 1 en 2022 et Medianeras en 2011.
Derniers avis sur le film : L'Ombre du commandant
Avis publié par Salles-cinema.com le 19 novembre 2024
La force du sujet, l'incroyable personnalité d'Anita la rescapée d'Auschwitz, le cheminement intellectuel du fils du commandant du camp et la rencontre finale entre les deux sont la force de ce documentaire. Didactique, destiné au plus grand nombre, il pèche cependant par son parti pris formel. Mais on ne peut oublier les mots d'Anita, 98 ans, et la lourde culpabilité familiale de la famille Höss.
Avis publié par Patrick le 15 novembre 2024
Le Commandant auquel fait référence le titre est Rudolf Höss qui dirigea le camp d’extermination de Auschwitz-Birkenau, responsable direct de la mise en place de la solution finale et de l’extermination de plus d’un million de personnes. La première scène se déroule dans le désert de Judée et filme la conversation de deux hommes : le fils et le petit-fils de Höss qui entreprennent un long et douloureux cheminement vers le rejet d’un certain déni, l’acceptation de l’horreur et une demande de pardon face à une des survivantes de l’Holocauste. Car celle-ci comme le fils du Commandant ont vécu à Auschwitz, chacun d’un côté du mur qui séparait la demeure confortable des Höss et l’horreur des baraquements et des chambres à gaz.
Il faudra bien des voyages (Londres, la côte Est des Etats-Unis et bien sûr la Pologne) et des conversations pour que la rencontre puisse se dérouler dans un climat apaisé. L’Ombre du Commandant est un documentaire riche aux nombreuses archives. Il constitue le pendant idéal au long-métrage La Zone d’intérêt (dont on reconnaît après coup combien il était lui aussi parfaitement documenté).
La force et la dignité qui se dégagent de l’ensemble font oublier quelques fautes de goût, principalement le filmage dans la brume et le soleil couchant du camp dans une dramatisation esthétique inutile. On passe outre face à l'honnêteté et à la lucidité des propos. La famille Höss - à l’exception de la fille du Commandant qui réécrit l’histoire à sa convenance - affronte les faits et ne se dérobe pas devant le comportement de l'aïeul. Le petit-fils, homme d’église, semble même éprouver une affliction permanente. À l’inverse, la rescapée qui approche des cent ans fait preuve d’une vitalité incroyable, sans illusions sur la nature humaine, se refusant à rester dans le passé.
Belle leçon d’histoire et d’humanité.
Avis publié par Carmen le 11 novembre 2024
Un documentaire très important. A voir absolument.
Il pose de nombreuses questions sur la façon dont les êtres humains sont affectés individuellement et/ou collectivement par les traumatismes de l'Histoire, qu'ils aient vécu ou été témoins des évènements ou que les événements aient concerné directement les générations précédentes.
C'est passionnant et perturbant.
Merci pour ce film et merci à tous les protagonistes pour leur dignité et leur ouverture à l'introspection et à l'échange.
3 avis sur L'Ombre du commandant
Avis publié par Salles-cinema.com le 19 novembre 2024
La force du sujet, l'incroyable personnalité d'Anita la rescapée d'Auschwitz, le cheminement intellectuel du fils du commandant du camp et la rencontre finale entre les deux sont la force de ce documentaire. Didactique, destiné au plus grand nombre, il pèche cependant par son parti pris formel. Mais on ne peut oublier les mots d'Anita, 98 ans, et la lourde culpabilité familiale de la famille Höss.
Avis publié par Patrick le 15 novembre 2024
Le Commandant auquel fait référence le titre est Rudolf Höss qui dirigea le camp d’extermination de Auschwitz-Birkenau, responsable direct de la mise en place de la solution finale et de l’extermination de plus d’un million de personnes. La première scène se déroule dans le désert de Judée et filme la conversation de deux hommes : le fils et le petit-fils de Höss qui entreprennent un long et douloureux cheminement vers le rejet d’un certain déni, l’acceptation de l’horreur et une demande de pardon face à une des survivantes de l’Holocauste. Car celle-ci comme le fils du Commandant ont vécu à Auschwitz, chacun d’un côté du mur qui séparait la demeure confortable des Höss et l’horreur des baraquements et des chambres à gaz.
Il faudra bien des voyages (Londres, la côte Est des Etats-Unis et bien sûr la Pologne) et des conversations pour que la rencontre puisse se dérouler dans un climat apaisé. L’Ombre du Commandant est un documentaire riche aux nombreuses archives. Il constitue le pendant idéal au long-métrage La Zone d’intérêt (dont on reconnaît après coup combien il était lui aussi parfaitement documenté).
La force et la dignité qui se dégagent de l’ensemble font oublier quelques fautes de goût, principalement le filmage dans la brume et le soleil couchant du camp dans une dramatisation esthétique inutile. On passe outre face à l'honnêteté et à la lucidité des propos. La famille Höss - à l’exception de la fille du Commandant qui réécrit l’histoire à sa convenance - affronte les faits et ne se dérobe pas devant le comportement de l'aïeul. Le petit-fils, homme d’église, semble même éprouver une affliction permanente. À l’inverse, la rescapée qui approche des cent ans fait preuve d’une vitalité incroyable, sans illusions sur la nature humaine, se refusant à rester dans le passé.
Belle leçon d’histoire et d’humanité.
Avis publié par Carmen le 11 novembre 2024
Un documentaire très important. A voir absolument.
Il pose de nombreuses questions sur la façon dont les êtres humains sont affectés individuellement et/ou collectivement par les traumatismes de l'Histoire, qu'ils aient vécu ou été témoins des évènements ou que les événements aient concerné directement les générations précédentes.
C'est passionnant et perturbant.
Merci pour ce film et merci à tous les protagonistes pour leur dignité et leur ouverture à l'introspection et à l'échange.
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