Ne me libérez pas, je m'en charge

Fiché au grand banditisme pour braquage, Michel Vaujour a passé 27 ans en prison, dont 17 en cellule d’isolement. Paradoxalement, c’est pour être libre qu’il avait emprunté cette voie. Au cours de son incarcération, il parvient à se « faire la belle » cinq fois de suite. Fabienne Godet, documentariste, psychosociologue de formation, tente de comprendre « comment se libérer mentalement pour résister à l'enfermement physique ? Surtout, au moment où on se rend compte que les choix qu'on a fait nous ont conduit à nous enfermer nous-même ? »

Auteur du récit autobiographique Ma plus belle évasion, paru en 2005, Michel Vaujour avait déjà inspiré le cinéma, mais pour une fiction cette fois, La Fille de l’air (Maroun Bagdadi, 1992). Fabienne Godet, pour sa part, s’interroge sur la Liberté en général, à travers l’exemple de son personnage principal : « Mon film décrit un parcours initiatique; la libération est son fil rouge ".