Wackness

New York, 1994. Avec son psy post-soixante-huitard, Luke Shapiro échange quelques séances de thérapie contre de l’herbe. Dealer officiel de son lycée, le jeune homme a tous les contacts, mais aucun ami, à part le Docteur Squires. Les dernières vacances avant la fac commencent et Luke est toujours impopulaire et puceau, tandis que ses parents sont sur le point d’être délogés. Le docteur, lui, s’ennuie dans sa profession et dans son mariage, et rêve de revivre un âge d’or libertaire. De cette amitié incongrue naîtra un été plein de tristesse, d’aventures amoureuses, de hip-hop et de voyages psychotropes.

Un dealer loser, pour les dernières vacances de lycée : évoquant la thématique archi balisée de la sexualité teen, Jonathan Levine travaille sur un scénario pour le moins original. En hors champ, deux autres personnages essentiels : une ville de New York en mutation et le hip-hop, qui connaît alors son apogée. Giuliani et Notorious B.I.G. : un joli contraste, sur lequel est axé un long-métrage au langage visuel traditionnel mais quelque peu underground. En 1994, les temps étaient sales mais féconds, et le réalisateur nous en livre une vision nostalgique, un peu légitimatrice, avec une bande originale d’anthologie.