Young Yakuza

Une mère pousse son fiston peu motivé par le monde du travail à rentrer dans le milieu des Yakuzas, c’est-à-dire dans la mafia japonaise. Naoki connaît peu cet univers de gangsters, excepté via le cinéma, et ce milieu ne le fascine pas plus que ça, mais bon, il faut bien faire quelque chose pour ne pas désespérer maman... L’entretien avec le parrain local se passe bien et le jeune homme est immédiatement embauché et mis au fait de la rigoureuse discipline qu’il devra suivre pour servir son maître. Celle-ci s’avère plus domestique qu’autre chose : les tâches de Naoki consistent à faire la cuisine, servir le thé et les repas du maître et à faire le ménage. Si le doigt coupé reste un des risques professionnels à encourir, celui-ci relève uniquement ici de l’accident culinaire.

Pas de révélations sur les us et coutumes sanglants des yakuzas, donc. Cette absence ne semble pas uniquement imposée par le secret professionnel : on se demande ici s’il se passe réellement quelque chose de violent hors caméra. D’où la dimension comique et pathétique de ce parrain sur le déclin qui impressionne peu dans son quotidien, malgré son air dégénéré pas très rassurant. Limosin décrit ainsi avec malice la perte d’une tradition à l’échelle d’un groupe, d’un quartier.