Sainte-Chapelle - Palais de la Cité

Achevée en 1248, la construction de la Sainte-Chapelle (également appelée Sainte-Chapelle du Palais) sur l'île de la Cité est commandité par le roi Louis IX, futur saint Louis, qui a besoin d'un nouvel édifice pour abriter les reliques de la Passion du Christ dont il vient de faire l'acquisition. Parmi celles-ci, la couronne d'épines achetée en 1239 à Beaudouin II de Courtenay, empereur latin de Byzance. La chapelle est édifiée sur l'Île de la Cité, à proximité immédiate du Palais de la Cité, où demeurait alors les souverains du Royaume de France.

Considéré comme un chef-d'œuvre de l'art gothique médiéval, l'édifice est conçu comme une chapelle palatine, avec un niveau supérieur réservé aux chanoines, au souverain et à sa famille, communiquant par une galerie avec les appartements royaux, et une chapelle basse servant au personnel du Palais. Sept ans de travaux seulement sont nécessaires pour bâtir la chapelle qui se distingue par d'immenses vitraux colorés et la suppression quasi totale des murs entre ces vitraux. La superficie vitrée de la chapelle haute est en effet de plus de 600 m². Ainsi, l'architecture, robuste et puissante dans la chapelle basse, soutient la légèreté et l'élégance du gothique rayonnant de la chapelle haute, qui est conçue comme une immense châsse destinée à exposer les reliques.

Pendant la Révolution française, les reliques disparaissent et la Sainte-Chapelle est fermée au culte religieux avant d'être transformée en dépôt d'archives du Palais de Justice. Grâce au militantisme de célébrités de l'époque comme Mérimée ou Victor Hugo, la Sainte-Chapelle est entièrement rénovée au XIXe siècle. Sous la responsabilité de l'architecte Félix Duban, la restauration est d'une telle envergure (les travaux dureront 26 ans) que le bâtiment que l'on visite aujourd'hui date essentiellement du XIXe siècle.

La flèche de l'édifice, reconstituée au XIXe siècle d'après le modèle du XVe siècle, s'élève à 75 mètres au-dessus du sol. Les 15 verrières de la chapelle haute, dont les deux tiers sont d'origine (XIIIe siècle), racontent en 1 113 scènes l'Ancien Testament et la Passion du Christ. La chapelle basse est ornée d'une Annonciation, la plus ancienne peinture murale de Paris. Après huit années de travaux, la campagne de restauration des verrières du flanc Nord et de la Rose s'est achevée au printemps 2015.

Site très visité à Paris, elle accueille des concerts de musique classique tout au long de l'année.