Katia Kameli, hier revient et je l’entends

Forte d’une double culture française et algérienne, l'artiste se fait passeuse entre différents territoires et questionne les points aveugles de l’Histoire. Elle interroge les différentes formes de narration, dans le flux des images et des récits. Katia Kameli souligne la porosité et le mouvement perpétuel des deux cultures entre elles. Elle pose des mots sur les silences au fil de ses cheminements, explorant des médiums aussi variés que la vidéo, la photographie, la peinture, la sculpture ou le tuft.

Katia Kameli investit deux lieux, l'Institut des Cultures d’Islam et Bétonsalon dont le positionnement fait écho à l’histoire et à la démarche de l’artiste depuis plus de 20 ans. Suivant ses propres cheminements, elle relie des faits éloignés et donne à entendre des paroles silenciées pour écrire des contre-récits et en multiplier les perspectives. L’artiste y embrasse le rôle de traductrice : ses photographies, vidéos, dessins et installations mettent en jeu un vocabulaire formel et conceptuel qui se conjugue au sein d’un espace intermédiaire entre les langues, les sons, les esthétiques et les cultures.

L'exposition Katia Kameli, hier revient et je l’entends est référencée dans notre rubrique Art contemporain.