Lieu : Palais de Tokyo, Paris 16e
Date de début : 19 octobre 2023
Date de fin : 7 janvier 2024
Programmation : Dates et horaires : cet évènement est désormais terminé
Fermetures : Lieu fermé le mardi, le 1 janvier, le 1 mai, le 25 décembre
Téléphone : 01.81.97.35.88
Site web : www.palaisdetokyo.com
Présentation
Le projet de Jakob Lena Knebl et Ashley Hans Scheirl prend la forme d’installations diverses, îlots de lumière qui invitent le public à explorer des « espaces de désir », selon leurs mots. La scénographie puise dans les codes de l’art, du design, de la littérature et des phénomènes socioculturels tout en tendant vers l’humour et le grotesque. Les deux artistes veulent créer des œuvres et des êtres protéiformes, dont le transmorphisme repousse les limites du bon goût et des représentations de l’identité.
L'exposition Jakob Lena Knebl et Ashley Hans Scheirl, Doppelganger ! est référencée dans notre rubrique Art contemporain.
Jakob Lena Knebl et Ashley Hans Scheirl, Doppelganger ! : à propos
Jakob Lena Knebl et Ashley Hans Scheirl travaillent séparément ou en duo. Ielles ont exposé ensemble à la 15e Biennale d’art contemporain de Lyon (2019) à l’invitation du Palais de Tokyo et à la Kunsthaus Bregenz (2020). Ielles ont représenté l’Autriche à la 59e Biennale de Venise (2022).
Derniers avis sur l'exposition : Jakob Lena Knebl et Ashley Hans Scheirl, Doppelganger !
Avis publié par marty le 20 décembre 2023
Incroyable expo. Nathalie Heinich disait que le curateur était une personne aussi importante que l'artiste dans le paradigme de l'art contemporain. Elle disait aussi que l'œuvre d'art contemporaine nécessitait d'être accompagnée d'une explication de texte, précisément rédigée par le curateur.
L'expo de Knebl et Scheirl lui donne raison sur le premier point et tort sur le deuxième.
Pour cette expo, nul discours mais une plongée brutale dans les antres brutalistes du palais. Et là, surprise, une expo véritablement immersive dans un espace incroyable aux tons bleu/vert. Je ne suis pas un grand fan des œuvres de Knebl et Scheirl, prise individuellement, mais il est impossible de ne pas saluer l'incroyable agencement dont elles ont été l'objet. Un travail de commissaire d'expo remarquable, débouchant sur la conceptualisation d'un véritable monde, un ensemble cohérent, magique, à la fois velouté et anxiogène, teinté d'étrangeté et de sublime. Bravo pour cette magistrale orchestration d'une matière pourtant pas toujours simple.
Avis publié par Karine le 8 novembre 2023
D’un côté, il y a le musée d’Art moderne de la Ville de Paris et ses expositions prestigieuses (actuellement Nicolas de Staël) qui font s’agglutiner les foules au pied du perron. A l’intérieur, tout n’est que luxe, calme et volupté, espaces immaculés so feng shui, collection remarquable, expos au cordeau et gardiens inflexibles. Et en face, il y a le Palais de Tokyo, immense et foutraque dédale de béton. On ne réserve pas, on ne vient pas voir une expo en particulier. On vient pour faire une expérience, s’y perdre. On erre, le spleen en bandoulière, dans les vastes espaces gris poussière, escaliers, sous-sols, en quête de regards neufs sur la société et en quête de soi.
Le Palais de Tokyo, c’est un musée monde, dystopique, ambiance “Blade Runner” sans la pluie. Le lieu est parsemé de poufs où l’on peut s’affaler, voire s’allonger, histoire de se reposer de tant de questionnements artistiques et existentiels. C’est une thérapie de choc, le lieu parfait quand on n’a pas le moral. Certes, on en ressort encore plus déprimé.e, mais au moins on sait pourquoi. Les artistes nous parlent de tout ce qui part en vrille sur la planète : les ravages de la pollution, le changement climatique, les discriminations, les injustices. On est loin des couleurs flamboyantes de Nicolas de Staël (qui s’est quand même suicidé, nonobstant), mais on trouve du sens, parfois des fulgurances, souvent de la beauté, voire de la gaieté chez les artistes présenté.es au Palais de Tokyo. Mais ils et elles sont si nombreux lors de chaque session d’expositions (il y en a six en même temps en ce moment !) que le.a visiteur.se fait forcément des choix. En tout cas moi, car j’ai une petite tête.
Cette fois-ci, j’y ai donc découvert avec bonheur le travail de Jakob Lena Knebl et Ashley Hans Scheirl, duo d’artistes autrichien.nes qui, dans les tréfonds du Palais de Tokyo, nous plongent dans leur univers coloré et déjanté, ambiance boudoir queer, avec force miroirs, créatures fantasmagoriques et sensuelles. Et j’ai aussi beaucoup, beaucoup aimé la force et la beauté des « peintures augmentées » de Rakajoo (exposition « Ceinture Nwar »). Le reste, ce sera pour une prochaine fois.
Coordonnées du lieu
Palais de Tokyo
Adresse : 13 avenue du Pdt-Wilson 75016 Paris 16eTransports
Bus : Lübeck (82), Marceau - Pierre 1er de Serbie - Place de Beyrouth (32 / 92), Albert de Mun (30 / 32 / 63), Iéna (32 / 63 / 82), Musée d'Art Moderne - Palais de Tokyo (72)
Plan d'accès
13 avenue du Pdt-Wilson
2 avis sur Jakob Lena Knebl et Ashley Hans Scheirl, Doppelganger !
Avis publié par marty le 20 décembre 2023
Incroyable expo. Nathalie Heinich disait que le curateur était une personne aussi importante que l'artiste dans le paradigme de l'art contemporain. Elle disait aussi que l'œuvre d'art contemporaine nécessitait d'être accompagnée d'une explication de texte, précisément rédigée par le curateur.
L'expo de Knebl et Scheirl lui donne raison sur le premier point et tort sur le deuxième.
Pour cette expo, nul discours mais une plongée brutale dans les antres brutalistes du palais. Et là, surprise, une expo véritablement immersive dans un espace incroyable aux tons bleu/vert. Je ne suis pas un grand fan des œuvres de Knebl et Scheirl, prise individuellement, mais il est impossible de ne pas saluer l'incroyable agencement dont elles ont été l'objet. Un travail de commissaire d'expo remarquable, débouchant sur la conceptualisation d'un véritable monde, un ensemble cohérent, magique, à la fois velouté et anxiogène, teinté d'étrangeté et de sublime. Bravo pour cette magistrale orchestration d'une matière pourtant pas toujours simple.
Avis publié par Karine le 8 novembre 2023
D’un côté, il y a le musée d’Art moderne de la Ville de Paris et ses expositions prestigieuses (actuellement Nicolas de Staël) qui font s’agglutiner les foules au pied du perron. A l’intérieur, tout n’est que luxe, calme et volupté, espaces immaculés so feng shui, collection remarquable, expos au cordeau et gardiens inflexibles. Et en face, il y a le Palais de Tokyo, immense et foutraque dédale de béton. On ne réserve pas, on ne vient pas voir une expo en particulier. On vient pour faire une expérience, s’y perdre. On erre, le spleen en bandoulière, dans les vastes espaces gris poussière, escaliers, sous-sols, en quête de regards neufs sur la société et en quête de soi.
Le Palais de Tokyo, c’est un musée monde, dystopique, ambiance “Blade Runner” sans la pluie. Le lieu est parsemé de poufs où l’on peut s’affaler, voire s’allonger, histoire de se reposer de tant de questionnements artistiques et existentiels. C’est une thérapie de choc, le lieu parfait quand on n’a pas le moral. Certes, on en ressort encore plus déprimé.e, mais au moins on sait pourquoi. Les artistes nous parlent de tout ce qui part en vrille sur la planète : les ravages de la pollution, le changement climatique, les discriminations, les injustices. On est loin des couleurs flamboyantes de Nicolas de Staël (qui s’est quand même suicidé, nonobstant), mais on trouve du sens, parfois des fulgurances, souvent de la beauté, voire de la gaieté chez les artistes présenté.es au Palais de Tokyo. Mais ils et elles sont si nombreux lors de chaque session d’expositions (il y en a six en même temps en ce moment !) que le.a visiteur.se fait forcément des choix. En tout cas moi, car j’ai une petite tête.
Cette fois-ci, j’y ai donc découvert avec bonheur le travail de Jakob Lena Knebl et Ashley Hans Scheirl, duo d’artistes autrichien.nes qui, dans les tréfonds du Palais de Tokyo, nous plongent dans leur univers coloré et déjanté, ambiance boudoir queer, avec force miroirs, créatures fantasmagoriques et sensuelles. Et j’ai aussi beaucoup, beaucoup aimé la force et la beauté des « peintures augmentées » de Rakajoo (exposition « Ceinture Nwar »). Le reste, ce sera pour une prochaine fois.
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