Les Folles de la Salpêtrière et leurs sœurs

Vraiment excellent ! Une très intelligente (et très drôle) dissection de la sexualité féminine vue par les hommes scientifiques depuis le 19ème siècle : l'hystérie, la frigidité, la nymphomanie... Tout un défilé de théories réductrices qui tentent de définir le désir de la femme et d'asservir son corps. "Plutôt clitoridienne ? Immature ! Un manque de désir ? Frigide ! Trop de désir ? Nymphomane !"
Et toujours la même question : C'est combien trop ?

Une très belle manière d'aborder le sujet du désir/plaisir/corps féminin ! Les comédiennes incarnent plusieurs personnages (médecins, "patientes", femmes comme vous et moi) avec humour et simplicité mais sans tomber dans la légèreté. On rit (jaune, souvent), on se révolte, on s'émeut... On a eu vent de certaines infos, d'autres sont totalement nouvelles et les témoignages font écho avec des faits vécus... c'est troublant et sacrément puissant ! Les comédiennes, Sarah en tête, mettent une énergie folle dans leurs rôles et la mise en scène, à la fois poétique et percutante, apporte beaucoup à la pièce. Comme souvent aux événements estampillés "féministes", je note une faible participation du public masculin. Pourtant, messieurs, courez voir cette pièce, elle vous apprendra beaucoup plus de choses sur le désir/plaisir/corps de votre/vos partenaire(s) que n'importe quel film porno !

Parler du corps, du plaisir féminin et démonter les idées fausses héritées de notre histoire culturelle est une sacrée entreprise. Franches et sans détours, les comédiennes s’adressent à nous comme dans un réquisitoire, touche à tous les coups là où ça fait mal et la où ça fait du bien. Et puis, une mise en scène pleine d’humour et de surprises (une formidable danseuse entre autre) à voir nécessairement pour notre plus grand plaisir.
Fred.

Intelligent, artistique, poétique.
Un sujet sensible ‘désir et plaisir des femmes à travers des siècles traité avec de l’humour.
Les comédiens sont excellents, la danseuse gracieuse à souhait et la mise en scène parfaite. On ne voit pas les 1h45m passer.
J’ai beaucoup aimé et y retournerai une 2e fois. Dommage qu’elles ne jouent que 12 fois.
Un Grand Bravooo à la metteur en scène Sarah Pepe et son équipe
Morgane

Je suis vraiment très déçu par le PSG.
En bon capitaliste cette équipe de mou du genou me fatigue, et mon écran tv est plat et sans relief ...
Aussi, hier Vendredi, je me disais que j’irai bien taquiner le clitoris de ma voisine d’en face, oui oui, celle qui avec ses frangines joue une pièce au théâtre Le Local à Paris !
Si vous me trouvez vulgaire ou grivois, rassurez vous, elles ne le sont pas !!!
J’ai durant deux heures découvert la verve et l’écriture précise d’une autrice qui a su s’entourer, une belle équipe disais je, qui donne son sens au spectacle vivant, à la fois cabaret théâtre concert et danse... feu d’artifice pour un propos où l’humour le partage avec l’historicité scientifique, et l’humanité de femmes à la fois symboliques et vivantes, voici le propos :
L’homme mari père médecin juge prêtre est ancestralement troublé par son incompréhension (créatrice de peurs et violences) de la femme,
et de la puissance de ses désirs...
Nous voyons ici des femmes prenant conscience dune lutte nécessaire à leur survie et bien être, par la réflexion, l’échange, sororité.
Aucune « Charcotte » ne vien s’opposer à Charcot et autres chercheurs en pouvoir, s’il y a lutte il n’y a pas volonté d’écraser, nulle vindicte inutile, énergie et humour donc !
C’est ainsi que je reviendrai assister à cette épopée féminine qui m’a grandi, je reviendrai avec mon amoureuse et, ensuite, main dans la main nous parlerons, jusqu’au bord des yeux, nos sourires au bords des lèvres...
Merci Sarah Pèpe, très belle équipe !

S'il est un organe révolutionnaire, c'est bien celui sur lequel opèrent les hommes au fil de l'histoire tentant de dompter la jouissance féminine. J'ai nommé l'organe clitoridien ! Une recherche remarquablement fouillée par cette autrice, qui "récidive" pour notre plus grand bonheur au théâtre Le Local, situé juste en face du square Jules Verne. L'annonce d'un voyage initiatique dans le temps et la géographie du corps. Musique, chant et danse accompagnent et ponctuent un texte fondé aussi sur ce qui s'est dit et dont on peine parfois à croire parfois que les choses puissent ou aient pu se concevoir ainsi. Sarah Pèpe nous emmène comme elle sait si bien le faire avec talent. La scénographie se dote du support vidéo, ce qui ne fait qu'amplifier le pouvoir exercé à partir de l'imaginaire sur le corps féminin.