Voyage à Tokyo

Quittant leur province, un vieil homme et sa femme viennent rendre visite à leur fils aîné, Koichi, et son épouse qui vivent avec leurs deux enfants dans la banlieue de Tokyo. La sœur de Koichi, Shige, et sa belle-sœur, Noriko, dont le mari est mort à la guerre, sont également là pour les accueillir le soir de leur arrivée. Mais la présence des parents s’avère bientôt dérangeante. Aussi Koichi et Shige se cotisent-ils pour les envoyer dans une station balnéaire. Se sentant étrangers à ce lieu, les parents préfèrent regagner Tokyo. Seule, Noriko leur manifestera de l’affection avant qu’ils ne prennent le chemin du retour. La mort de la vieille femme réunira une dernière fois les membres de la famille.

Réalisé en 1953, sorti à Paris en 1978 seulement, Voyage à Tokyo allait révéler en France le talent de Yasujiro Ozu, l’un des plus grands cinéastes japonais dont l’œuvre, en particulier dans ce film, se distingue par un dépouillement exemplaire. Une profonde émotion se dégage de cette chronique familiale lucide et désenchantée. Cette réédition fait suite à la parution, la semaine dernière, d’un ouvrage demeuré inédit de Yasujiro Ozu : Chœur de Tokyo, datant de 1931.